Transmission d'une entreprise
Il n’y a pas deux projets identiques.
Chaque entrepreneur doit, tôt ou tard, réfléchir à la transmission de l'oeuvre de sa vie. Dans une étude qualitative, Raiffeisen a étudié les défis personnels que cela représente. En voici les six conclusions:
Le processus de transmission est un défi émotionnel | «Satisfaire chacun est un art que personne ne maîtrise» | |
Les entrepreneurs abordent la transmission de manière objective et rationnelle: ils se posent un objectif clair et planifient leur approche, se font une idée concrète du prix de vente et sur le profil du repreneur idéal. Mais le règlement de la transmission n’est pas un projet comme les autres. Cette démarche affecte des proches de l’entrepreneur: famille, collaborateurs, partenaires commerciaux, qui ont tous des besoins et attentes différents. En outre, il en va de son propre avenir et de la pérennité de l’oeuvre de sa vie. Un processus de transmission minutieusement organisé peut rapidement se muer en véritable casse-tête émotionnel. | Les entrepreneurs se voient confrontés à une grande variété d’attentes au moment de régler la transmission. Il faut à la fois tenir compte de la famille, des collaborateurs, des clients et des partenaires commerciaux. L’entrepreneur veut que toutes les parties impliquées soient satisfaites, en premier lieu sa propre famille, et ne négliger ou léser personne. Il éprouve également un grand sens de la responsabilité vis-à-vis de ses collaborateurs et tient à faire preuve de transparence à leur égard, mais ne souhaite pas provoquer d’inquiétudes inutiles. Tout cela lui pèse, et il peut vite se sentir dépassé. |
Les expériences négatives dans l’entourage de l’entrepreneur déstabilisent ce dernier | Le prix de vente perd de son importance au cours du processus | |
Les entrepreneurs discutent entre eux – même en matière de transmission. Les histoires qu’ils entendent peuvent déclencher une crise d’incertitude, surtout si un confrère qui n’a toujours pas trouvé de repreneur, a dû céder son entreprise à la concurrence, ou a carrément abandonné. Souvent, au départ, l’option de vendre à un acteur externe n’entre même pas en ligne de compte. Elle n’est envisagée que si l’on ne trouve aucun repreneur au sein de la famille, ni parmi les collaborateurs de l’entreprise. | Au début, l’aspect financier de la cession de l’entreprise est relativement central pour l’entrepreneur. Or dès que les repreneurs potentiels sont examinés de plus près, les facteurs économiques deviennent moins importants. «Je ne vais pas faire cadeau de mon entreprise, mais l’argent n’est pas mon seul critère», déclarent la plupart des personnes. Savoir que leur entreprise est entre de bonnes mains est plus important que maximiser leur gain. |
Chaque entrepreneur souhaite trouver son alter ego | «Satisfaire chacun est un art que personne ne maîtrise» | |
Beaucoup d’entrepreneurs ont le sentiment qu’ils n’ont qu’à trouver le repreneur idéal, et qu’ensuite le processus se règlera de lui-même. Or la recherche s’avère souvent plus compliquée que prévu. Parce que, consciemment ou non, chaque entrepreneur recherche souvent son alter ego, quelqu’un qui lui ressemble: il ne doit pas seulement reprendre les rênes de l’exploitation, mais aussi avoir la même personnalité que son prédécesseur, maintenir un style de gestion similaire et préserver | Lâcher prise est l’un des plus grands défis lorsqu’on cède son entreprise. Beaucoup d’entrepreneurs ont du mal à «couper le cordon». C’est pour cela qu’il faut prévoir suffisamment de temps pour ce processus. Cela comprend aussi des échanges francs avec le repreneur – même si cela met au jour des conflits ou des désaccords. C’est indispensable pour obtenir le sentiment d’en avoir finir et de partir l’esprit en paix. Et surtout, les entrepreneurs ont besoin d’avoir des plans pour leur vie d’après. Sinon, ils risquent de tomber dans une sorte de déprime existentielle, s’ils n’ont soudainement «rien» à faire. |
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Votre Raiff'